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ACTUALITE : POSITIONS PERSONNELLES - Lettre ouverte à François Hollande, Président de la République
Lettre ouverte à François Hollande, Président de la République, (janvier 2017)
Si j’étais votre mère Monsieur le Président de la République, je vous dirais que vous avez raison d’avoir décidé de quitter le navire la tête haute en arrivant au port. Vous vouliez être un Président normal, on ne vous a rien épargné. Vos écarts ou maladresses ont masqué vos réformes positives et l’impitoyable monde politique a eu raison de votre apparente bonhomie. Si j’étais votre mère, Monsieur Hollande, j’irais m’asseoir près de vous, je vous dirais ma tendresse et mon admiration aussi. Je vous raconterais les héros de l’histoire. Je soufflerais dans vos voiles et vous aiderais à garder le cap jusqu’à la fin du voyage. Car, François, il y a encore beaucoup de choses à faire avant le bout du parcours. En priorité quelque chose pour moi. Quelque chose qui ne veut pas aboutir et qui, pourtant, concerne tout le monde. Quelque chose qu’aucune loi actuelle ne permet encore et qui me rassurerait pour aborder l’angoissante inconnue qu’est la mort. Si j’étais votre mère, François, accepterais tu de me voir dégradée, niée, malmenée, oubliée? Nous avons tous un point commun, quelque soit notre âge, c’est qu’à la fin, nous mourrons tous. Parfois je me demande pourquoi parler de la mort paraît malsain, comme si cela portait malheur. Pour moi, la fin de ma vie, c’est comme le commencement, ce n’est pas une fatalité. J’ai vécu en quête permanente d’autonomie et de liberté, il est de mon droit aussi d’être libre de mourir comment et quand sera venue la certitude de mourir selon mon choix. Un des ministres de Monsieur Mitterrand a vu sa mère passer à l’acte en accord avec ses convictions. Je pense à Madame Jospin qui a eu cet héroïsme rare, alors qu’elle ne souffrait que du malheur psychologique de sa déchéance physique. La vieillesse. Si j’étais ta mère, aurais tu le courage, en me regardant dans les yeux, de me voir agoniser lentement parce que je n’aurais que la solution de refuser de boire et de manger ? Pourrais-tu regretter, en me tenant la main, de n’avoir pas mené à bien ce combat quand tu étais à la tête de l’État ? Pour ne pas en avoir le remord quand ton moment d’être vieux viendra, il est encore temps, François, d’exercer ton pouvoir pour une vraie loi concernant le droit à l’euthanasie. Trois mois, c’est court et c’est long, toi seul peut entendre ma détresse en faisant une dernière fois un acte fort qui marquerait ton quinquennat d’une pierre décisive, comme la loi pour l’avortement qui, aujourd’hui, paraît comme une évidence. Si j’étais ta maman, je te dirais : tiens bon la barre, mon François. Il est bientôt fini le temps des traques satyriques, des meetings officiels autour du monde et des discours solennels. Je te souhaiterais bon vent vers, la liberté, l’anonymat, l’amour, la paix et… l’art d’être grand père.
Monik Glass, 78 ans, mère, grand’mère, arrière grand’mère
Date de création : 09/02/2017 @ 17:03 Réactions à cet article
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