Vous avez probablement déjà appris par les médias, qu'une série de gardes à vue ont eu lieu les 12 et 13 janvier 2021,
concernant une douzaine de membres d' Ultime Liberté, dans le cadre de la suite de l'enquête menée consécutivement aux perquisitions d'octobre 2019.
Le C.A. d' Ultime Liberté s'est réuni le 14 janvier après-midi, et a rédigé à ce sujet le communiqué ci-dessous envoyé à tous les adhérents.
( Un communiqué à l'attention des médias et de la presse est également disponible )
Communiqué du C.A. à l'attention des adhérents
Le C.A. de l'association Ultime Liberté s'est réuni par visioconférence Zoom à la date initialement prévue du 14 janvier 2021.
L'ordre du jour en a bien sûr été bouleversé en raison des opérations de garde à vue des 12 et 13 janvier.
A notre connaissance, 12 personnes ont été gardées à vue le mardi 12 janvier 2021, deux jours pour certains, dont trois membres de l'actuel C.A.
( La présidente Claude Hury, le vice-président Patrice Bernardo et le secrétaire général Armand Stroh ).
Au niveau de la forme et de façon générale, cette garde à vue s’est effectuée dans un climat serein. Certaines personnes ont été accompagnées d’un avocat soit choisi soit commis d’office.
Dans cette situation, l’avocat n’a pas accès au dossier mais est présent pour vérifier que la garde à vue se passe bien.
Au niveau du fond, les personnes ont du répondre à un questionnaire dont le canevas a semblé être le même pour tous, établi vraisemblablement par la juge d’instruction en charge du dossier.
Chaque personne a insisté sur la nécessité d’une loi permettant le choix pour chacun de sa fin de vie.
A l’issue des gardes à vue, certains ont été interrogés par la presse locale.
Les articles de presse que nous avons pu lire sont de niveaux d'information divers.
Certains n'ont fait que reprendre des généralités vagues déjà énoncées à la suite des perquisitions d'octobre 2019, en parlant simplement de l'aspect lié à un éventuel « trafic de Nembutal », ce qui est pour le moins un traitement « léger » du problème concerné voire injurieux à l'égard de l'association.
D'autres articles font l'effort de placer ces gardes à vue dans le contexte de l'inexistence actuelle en France d'une légalisation de l'euthanasie volontaire et du suicide assisté et cherchent à connaître nos positions sur le sujet.
Nous aurons donc prochainement à accélérer le travail de l'association concernant nos propres propositions de transformation législative, aussi bien pour organiser notre propre défense au niveau judiciaire, que pour répondre aux sollicitations de la presse et pour préciser nos revendications auprès de nos représentants politiques.
Nous rappelons ici brièvement les principaux points de la législation actuelle qui sont en cause et dont nous demandons une révision importante, outre l'absence actuelle en France d'une légalisation de l'euthanasie volontaire et du suicide assisté :
- abrogation ou révision drastique de la loi de décembre 1987 concernant l'interdiction de l'information publique du citoyen sur les différents moyens ou méthodes pour mettre fin à sa vie.
- révision de tous les articles de loi qui considèrent que dans tous les cas une personne qui veut se suicider est en « danger » ou en « péril », et que par conséquent une autre personne qui est informée de cette intention ou qui apporte une aide ou une assistance peut être poursuivie pour « non assistance à personne en péril »
- révision de tous les articles et règlements notamment du code de la santé qui confèrent une dimension nécessairement pathologique à tout suicide ou tentative de suicide, justifiant éventuellement un traitement voire un internement psychiatrique.
Tous nos adhérents sont d'ores et déjà invités à participer, soit individuellement, soit dans le cadre de réunions locales, physiques ou par communication à distance, à ce travail précisant nos demandes de transformation législative.
Pour conclure, le CA décide à l’unanimité de rédiger un communiqué à l’intention des adhérents ( le présent communiqué ) afin de les informer rapidement et un communiqué à l’intention de la presse afin de rectifier un certain nombre d'inexactitudes parues dans certains articles.
Quelques dates de prochaines réunions :
- une réunion Zoom va être organisée le mardi 19 janvier à 15h. Elle rassemblera tous les gardés à vue et les membres du CA. Objectif : relater la garde à vue.
- le séminaire de février sur l’accompagnement est annulé dans sa forme initiale.
Une réunion au moins sera organisée par Zoom pour la remplacer (date et heure à préciser)
- prochaine réunion du CA : le 29 janvier à 14h
Pour le C.A.,
La Présidente , Claude HURY
Le secrétaire général, Armand STROH
( Fin du communiqué )
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Réactions et interview dans la presse et les médias
Parmi les nombreuses sollicitations de la presse et des médias à cette occasion,
une interview de la présidente par le Journal de la Haute-Marne
Nous ouvrirons bien sûr largement les pages de notre nouveau site aux problèmes posés par cette évolution de la situation judiciaire.
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( 2 octobre 2020 )
Suite au changement des restrictions sanitaires dans le Gard, et de l'interdiction qui en résulte des réunions de plus de 30 personnes,
le C.A. a décidé d'annuler la réunion physique de l' A.G. qui était prévue le 17 octobre à Nîmes.
Nous allons avertir l'ensemble des adhérents de l'annulation de l' A.G. du 17.
( Par mail pour ceux qui disposent d'un mail, par voie postale pour ceux qui n'en ont pas )
Le séminaire des 15 et 16 octobre est également reporté à une date ultérieure,
dans des conditions qui seront fixées par le C.A. nouvellement élu
qui prendra ses fonctions à partir du 17 octobre )
En revanche, le vote par correspondance en cours est bien sûr maintenu,
et le dépouillement aura lieu comme prévu le 16 octobre à Nîmes.
Les résultats de ce vote seront donc connus et publiés le 17 octobre.
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Actualité du combat de M. Alain Cocq :
Après 3 jours de souffrances liées à sa décision d' arrêter l'alimentation et l' hydratation artificielles,
M. Alain Cocq décide de permettre à nouveau son alimentation et son hydratation, et de bénéficier des soins palliatifs :
Le C.A. de l' association, qui suit de près l'évolution du combat de M. Alain Cocq, publie le communiqué suivant :
" Encore une personne, M. Alain COCQ, qui alerte la société, les décideurs (politiques, médecins et jusqu'au Président de la République)
sur l'inadaptation de la loi actuelle sur la fin de vie à prendre en compte la volonté de celui ou celle qui souhaite échapper à l'agonie des derniers instants.
Que demandait Alain COCQ ?
Il souhaitait mourir chez lui, entouré de ses proches et de ses amis, sereinement en absorbant « la pilule paisible » (du pentobarbital).
Il ne souhaitait pas se rendre à l'étranger où sa demande aurait été bien sûr acceptée.
Suite au refus attendu du Président de la République s'appuyant sur l'état actuel de la loi Léonetti-Claeys, il a donc décidé d'arrêter l'alimentation et l'hydratation comme le lui permet cette loi.
Il souhaite, et ce sera son dernier combat, que grâce à la médiatisation des conditions de sa mort les responsables politiques s'emparent enfin de la légalisation «d'une aide active à mourir comme un soin terminal».
L'association Ultime Liberté soutient le courage du combat d'Alain Cocq et espère que sa médiatisation ouvrira enfin un débat public approfondi concernant la Liberté individuelle reconnue du choix de notre mort."
( fin du communiqué )
Remarque :
La présidente de l'association a pu rencontrer M. Alain Cocq ou communiquer par téléphone avec lui à plusieurs reprises, et s'entretenir également à cette occasion avec des journalistes de différents médias, pour expliciter la position de notre association.
Le combat de M. Alain Cocq, en espérant faire avancer globalement la problématique de la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire, est celui de l'ensemble des associations qui demandent cette avancée depuis des années ( ADMD, Le Choix, Ultime Liberté, etc... ).
Il ne résume pas cependant les objectifs spécifiques de notre association Ultime Liberté, qui visent avant tout la liberté individuelle de décider de sa propre mort (Article 1.1. de nos statuts), quelle que soit la gravité supposée de l'état de santé de la personne, dont elle seule peut juger légitimement si elle est une condition ou non de son choix de mourir. Nous rappelons que nous ne demandons pas, dans le cas général de l'exercice de cette liberté de se donner la mort, à la médecine de décider à notre place si nous sommes suffisamment en mauvaise santé pour pouvoir bénéficier de l'euthanasie ou du suicde assisté comme "soin terminal" . Nous demandons, en tant que citoyens majeurs et capables d'une décision libre, éclairée et réitérée, à gérer nous-mêmes en toute responsabilité une dose létale permettant de nous donner la mort lorsque nous l'avons personnellement librement décidé, dans un cadre juridique laïque qui reconnaisse une telle liberté comme liberté fondamentale du citoyen.
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Actualité nationale :
6 septembre :
La décision de M. Alain Cocq de mourir ...
en respectant la cruauté des conditions actuelles de la législation française sur la fin de vie,
ne cesse d'alimenter les commentaires indignés de plus en plus de citoyens français,
dont la très grande majorité demande depuis des années une loi légalisant le suicide assisté et l'euthanasie volontaire.
Nos représentants politiques seraient-il devenus à ce point impuissants à représenter la volonté du Peuple ?
"Il y a quelques mois, des seniors étaient perquisitionnés. Leur tort : avoir acheté un produit pour pouvoir se donner la mort. Une situation que dénonce l’association Ultime Liberté, alors que de nouvelles demandes pour mourir dans la dignité remettent le débat sur la place publique."
Dans les médias, à cette occasion, les mêmes débats sur l'inadéquation de la législation actuelle reviennent ...
comme à l'occasion de chaque cas particulier ainsi médiatisé ...
Questions : Faudra-t-il que des citoyens de la République laïque se décident à attaquer en justice les responsables du "lobby religieux-médical", dont parle François De Closets dans l' émission,
pour traitements inhumains contraires aux Droits Humains,
dans des cas concrets typiques de souffrances où leur prétention à décider à la place des personnes concernées est directement responsable de cette souffrance non choisie ?
Faut-il aller plus loin encore, et attaquer juridiquement dans une Question Prioritaire de Constitutionnalité les aspects de la législation française actuelle qui restreignent la liberté individuelle de choisir sa mort ?
Restrictions qui pourraient être considérés comme inconstitutionnelles si le Conseil Constitutionnel français décidait, comme cela a été le cas en Allemagne en février 2020, que cette liberté dérive de l'un des droits fondamentaux garantis à la personne ?
La balle est pour le moment encore dans le camp de nos représentants politiques, comme législateurs.
Mais peut-être, comme actuellement dans d'autres pays, ce sera une décision juridique qui obligera le pouvoir politique à bouger ?
Cet été est peut-être source de légèreté pour certains mais malheureusement la souffrance ne s'arrête pas pendant ces mois de vacances
Un de nos adhérent, M. Alain COCQ, vient d'envoyer une lettre au Président de la République lui demandant la possibilité de mettre en œuvre, de façon douce et sereine, son choix de mourir rapidement .
En cas de refus, il entamera un refus de soins (hydratation et alimentation) .
Ce nouveau cas, somme toute commun, ne l'est pas du fait de la personnalité de cet homme qui a œuvré pour l'amélioration de la vie des handicapés jusqu'au niveau de la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Ce nouvel appel illustre, avec tant d'autres, que le sujet de la fin de vie n'est pas réglé avec la loi "Léonetti Claeys" de 2016.
Merci de votre participation éventuelle à la diffusion de cette situation dramatique.
"Ce livre prend sa source dans une enquête menée auprès d’adhérents d’Ultime Liberté détenant le moyen de quitter la vie sans douleur ni violence.
J’avais déjà communiqué le compte-rendu de cette enquête lors de plusieurs séminaires UL. Il fait l’objet d’un chapitre de l’ouvrage (en respectant bien entendu l’anonymat des personnes) et débouche sur un constat paradoxal : la grande majorité des personnes interrogées déclarent être plus heureuses, plus sereines, plus désireuses de vivre que si elles n’avaient pas ce moyen."
( Lire la suite ... )
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Dans le "monde d'après" , notre Ultime Liberté sera-t-elle mieux reconnue par la loi que dans le monde d'avant ?
Deux cas dans l'actualité nous permettent de reposer toujours les mêmes questions :
Communiqué de l'association Ultime Liberté
Ce communiqué a été élaboré par l'ensemble du CA et envoyé à l'AFP
" Un nouveau drame qui, comme bien d’autres semblables, aurait pu être évité !
En Indre-et-Loire, un couple âgé décide de mourir ensemble car l’épouse est très malade : quelle belle preuve d’amour !
Ne trouvant pas en France de solution légale, le mari en arrive à assommer son épouse à coups de crosse avant de se retrouver en prison à 86 ans comme un malfaiteur.
Si en France le suicide assisté était légal, ils auraient pu partir ensemble dans la sérénité.
Comme au Canada où "un couple meurt sereinement côte à côte durant la pandémie."
Un autre « fait divers » : une centenaire commence une grève de la faim après les refus d'une assistance à mourir en Belgique et en Suisse
Qu’attend la France pour se doter enfin d’une loi de liberté permettant à chacun de choisir sa fin de vie ?
Une loi que l’Association Ultime liberté réclame depuis 10 ans et dont de nombreux adhérents âgés ont été perquisitionnés, il y a quelques mois,
les privant ainsi du moyen qu’ils s’étaient procuré pour pouvoir choisir le jour et l’heure de leur mort. "